Tout ce que vous devez savoir sur la COP

Le sommet climatique COP29 de l'ONU, qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, se concentrera sur le financement climatique et la collecte de fonds pour les pays en développement gravement touchés par la crise climatique.

Que signifie COP ?

COP, abréviation de « Conférence des Parties », est un terme utilisé dans les relations internationales pour désigner un comité créé après la signature d'un traité international et dont la tâche est d'établir les règles de sa mise en œuvre. Il existe un certain nombre de COP pour divers accords internationaux, allant des traités sur les armes chimiques à la lutte contre la désertification. Cependant, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée en juin 1992 par 154 pays dans le but de lutter contre les effets négatifs de l'activité humaine sur le climat, a acquis le lien le plus important avec la COP. Depuis lors, ces réunions ont lieu presque chaque année pour discuter des progrès et de la mise en œuvre des mesures convenues. Chaque COP a son propre numéro de série, par exemple la COP26 est la 26e réunion.

Chaque année, un pays différent prend la présidence de la COP, tandis que la ville hôte change également chaque année. Les nouveaux accords conclus lors de la COP portent généralement le nom du pays hôte, comme l’Accord de Paris de 2015 ou le Pacte climatique de Glasgow de 2021.

Qui participe à la COP ?

Outre les politiciens, les diplomates et les responsables gouvernementaux, diverses autres entités participent également à la COP et tentent d'influencer les résultats de la conférence. Parmi eux se trouvent des lobbyistes des combustibles fossiles qui cherchent à défendre leurs intérêts industriels et à protéger la sécurité de leurs industries contre les mesures environnementales nécessaires. Par exemple, lors de la COP27, il a été constaté que le nombre de lobbyistes des combustibles fossiles dépassait le nombre de délégués représentant les peuples autochtones du collège électoral officiel de l’ONU. Un nombre record de ces lobbyistes ont assisté à la COP28, approchant les 2 500.

D’un autre côté, il y a les environnementalistes et les indigènes qui exigent la protection de leurs territoires contre les activités dévastatrices des mines et des industriels. Des organisations comme Global Witness s’efforcent de promouvoir une action rapide et ambitieuse pour répondre à la crise climatique et garantir une transition juste. Cependant, de nombreux obstacles, qu’ils soient réglementaires, économiques ou juridiques, empêchent la participation effective des organisations environnementales à ces processus mondiaux. Les personnes les plus touchées par le changement climatique disposent rarement de l’espace nécessaire pour exprimer leur point de vue.

Qu’est-ce qui a été convenu à la COP28 ?

Lors du sommet climatique COP28 tenu à Dubaï, les pays ont convenu de renouveler leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour la première fois, près de 200 pays ont accepté de « s'éloigner » des combustibles fossiles, bien qu'ils se soient heurtés à l'opposition de certains pays comme l'Arabie saoudite et la Russie, affaiblissant l'engagement final. Sans une déclaration explicite sur « l’élimination progressive » des combustibles fossiles, l’industrie a largement la possibilité de poursuivre ses activités.

De quoi sera-t-il discuté à la COP29 ?

Lors de la COP29, surnommée la « COP financière », le thème principal sera d'accroître les ambitions climatiques des pays et d'assurer les financements nécessaires pour les réaliser. Les pertes, les dommages, l'adaptation et l'atténuation seront des questions clés, les pays discutant de nouveaux objectifs de financement, d'un fonds pour les pertes et dommages, de la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (CDN) et de la réglementation du marché des crédits carbone.

Questions controversées à la COP29

Le succès de la COP29 dépend de la gestion des tensions sur la responsabilité du financement, des bénéfices et de la régulation du marché de l’innovation climatique. Les pays à revenu élevé seront confrontés à des défis quant au montant de leur contribution au financement climatique et aux responsabilités qu’ils doivent assumer. Les pays en développement continueront de souligner que les émissions historiques des pays riches devraient conduire à un soutien significatif à ceux qui sont confrontés aux pires conséquences de la crise climatique.

Lorsqu’il s’agit de réglementer le financement privé et l’extraction des ressources, il est essentiel d’appeler à la transparence et au respect des droits de l’homme. La COP29 a une tâche ambitieuse devant elle : relever les ambitions vers un avenir juste et écologique sans oublier l’engagement en faveur de la justice climatique. (Co2AI)