Les aquifères contiennent les plus grandes réserves d’eau douce non gelée, ce qui rend les eaux souterraines essentielles à la vie sur Terre. Étonnamment, on sait peu de choses sur la façon dont les eaux souterraines réagissent au réchauffement de surface aux échelles spatiale et temporelle. Nous nous concentrons sur le transfert de chaleur par diffusion, en simulant les températures actuelles et prévues des eaux souterraines à l'échelle mondiale. Nous montrons que les eaux souterraines en profondeur jusqu'à la nappe phréatique (à l'exclusion des régions de pergélisol) devraient, de manière prudente, se réchauffer de 2,1 °C en moyenne entre 2000 et 2100 selon la trajectoire d'émissions moyennes. Cependant, les schémas régionaux de réchauffement des eaux souterraines peu profondes varient considérablement en raison de la variabilité spatiale du changement climatique et de la profondeur de la nappe phréatique. Les taux les plus bas sont attendus dans les régions montagneuses comme les Andes ou les Rocheuses. Nous illustrons que l'augmentation de la température des eaux souterraines affecte les régimes thermiques d'écoulement, les écosystèmes dépendants des eaux souterraines, les processus biogéochimiques aquatiques, la qualité des eaux souterraines et le potentiel géothermique. Les résultats suggèrent que d’ici 2100, selon la trajectoire d’émissions moyennes, entre 77 et 188 millions de personnes vivront dans des zones où les eaux souterraines dépassent la limite de température de l’eau potable la plus élevée fixée par n’importe quel pays. (Susanne A. Benz, Dylan J. Irvine, Barret L. Kurylyk, plus sur nature.com)