La France a dévoilé un nouveau plan plus ambitieux pour réduire les émissions

Le gouvernement français a dévoilé lundi un plan visant à accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, visant une réduction de 50 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Le plan, présenté par la Première ministre Elisabeth Borne, contient des chiffres détaillés sur les coupes dans différents secteurs de l'économie, du secteur des transports aux ménages. Objectifs – de l’accélération de la transition à voiture électrique ou le passage du transport de marchandises de la route au fleuve - visent à aligner les ambitions de la France en matière de réduction de la pollution carbone avec l'objectif 2030 de l'UE. La France a jusqu'à présent réduit ses émissions de 25 pour cent par rapport aux niveaux de 1990, ce qui nécessite un nouvel effort majeur si elle veut atteindre le nouvel objectif de 50 pour cent. Le gouvernement centriste du président Emmanuel Macron se méfie de provoquer les consommateurs avec des initiatives coûteuses, avec des souvenirs encore frais de la hausse des taxes sur les carburants en 2018 et des restrictions sur les émissions des véhicules qui ont déclenché d'importantes protestations. La révolte des « gilets jaunes » contre Macron a commencé dans les petites et moyennes villes et à la campagne, où les habitants se sentaient pénalisés pour avoir utilisé leur voiture alors qu'aucun autre moyen de transport n'était disponible. "Nous demandons un peu aux plus petits (pollueurs) et beaucoup aux plus grands", a déclaré le conseiller Borne aux journalistes, ce qui signifie qu'environ la moitié de l'effort irait aux entreprises, un quart aux ménages et un quart aux gouvernements locaux. Les préoccupations liées au changement climatique sont devenues une priorité politique au cours des 12 derniers mois, le pays ayant connu son année la plus chaude depuis le début des relevés l'année dernière, provoquant l'assèchement des rivières, l'assèchement des cultures et des pénuries d'eau généralisées. Une sécheresse hivernale nationale record en janvier et février a également suscité des inquiétudes concernant l'approvisionnement en eau cet été. (HEURES Catherine)