Le dernier rapport du GIEC prédit les conséquences désastreuses du changement climatique sur l'agriculture mondiale

Le 20 mars 2023, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié son 6e rapport d'évaluation (AR6), qui examine la probabilité que les mesures actuelles et prévues d'atténuation du changement climatique parviendront à maintenir l'augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5 degrés Celsius (C). , et les conséquences de l’évolution probable du changement climatique sur l’économie mondiale. Les données sur les émissions de gaz à effet de serre utilisées dans l’analyse datent de 2019 et ne reflètent aucun changement dans l’activité économique survenu en raison des fermetures causées par la pandémie de COVID-19 qui se sont produites dans le monde. Le rapport précédent (AR5) a été publié en 2014, avant les engagements pris par 195 pays de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de l'Accord de Paris, convenu en décembre 2015. Le GIEC est une branche des Nations Unies chargée de développer les connaissances scientifiques sur le changement climatique et son impact probable sur le monde dans lequel nous vivons. Ils recrutent des experts scientifiques de plusieurs disciplines pertinentes du monde entier pour produire et rassembler régulièrement des rapports évalués par des pairs qui reflètent les dernières recherches crédibles sur la façon dont le changement climatique affecte l'environnement naturel et les infrastructures construites par l'homme, ainsi que les conséquences physiques et économiques de ces derniers. impacts. Vous pouvez trouver le Résumé à l'intention des décideurs politiques (SPM) pour le sixième cycle d'évaluations du GIEC. ici. Dans l'ensemble, le rapport indique qu'à ce jour, la planète s'est réchauffée d'environ 1,19 °C depuis la fin du 1er siècle en raison de l'augmentation continue des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, et que les pays signataires de l'Accord de Paris n'ont pas mis en œuvre des politiques qui mettraient la planète sur une voie qui nous maintiendrait en dessous du seuil crucial de 1,5°C. En fait, au rythme actuel d’émissions de gaz à effet de serre, les auteurs estiment que nous épuiserons cumulativement le budget carbone mondial qui nous maintiendrait en dessous de 1,5 degré jusqu’en 2030 environ, soit dans moins d’une décennie. Pour éviter le scénario probable d’un dépassement de cet objectif de 1,5°C, les gouvernements devront procéder à des réductions immédiates et profondes des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs au cours de cette décennie. (STÉPHANIE MERCIER)