L’idée selon laquelle le changement climatique est perçu comme « psychologiquement lointain » – se produisant dans le futur, dans des lieux éloignés, pour d’autres personnes ou animaux – s’est longtemps présentée comme un obstacle majeur dans la lutte contre le changement climatique.
Une recherche rapide sur Internet d'« images du changement climatique » donnera facilement la photo familière d'un ours polaire solitaire sur un bloc de glace qui rétrécit. Bien qu’elles impliquent une crise imminente, de telles images donnent l’impression que le changement climatique est abstrait, se produisant très loin (pour la plupart d’entre nous), pour des animaux que nous n’avons probablement jamais rencontrés. L’idée selon laquelle le changement climatique est perçu comme « psychologiquement éloigné » – se produisant dans le futur, dans des lieux éloignés, pour d’autres personnes ou animaux – a longtemps été présentée comme un obstacle majeur à la lutte contre le changement climatique. Malgré l'attrait intuitif de l'idée, une nouvelle recherche publiée aujourd'hui par des spécialistes du comportement de l'Université de Groningue dans la revue One Earth. Les auteurs affirment que la distance psychologique du changement climatique a été surestimée : selon leurs résultats, la plupart des gens considèrent le changement climatique comme « psychologiquement proche ». Les chercheurs ont systématiquement examiné les preuves disponibles pour déterminer quelle est réellement la distance psychologique qui prévaut par rapport au changement climatique – et si elle peut empêcher l’action climatique. Ils ont d’abord analysé les données de 27 sondages d’opinion menés à travers le monde – notamment en Chine, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans l’UE – et ont constaté que la plupart des gens considèrent que le changement climatique se produit actuellement et à proximité. (La conversation)